L’hôtel Maleteste ouvre ses portes les Samedi 18 et Dimanche 19 Septembre 2010 et offre aux visiteurs une rétrospective sur l’œuvre du compositeur Olivier Greif à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort. De nombreux artistes et scientifiques seront présents pour faire découvrir, par leur art et leur savoir, l’univers du compositeur.
Les samedi 18 et dimanche 19 Septembre entre 14 et 18h, avec un rendez vous chaque demi heure Présentation d'extraits de textes, concerts, films Entrée libre
Le samedi 18 Septembre, à partir de 18 heures Nuit, démêlée (entretiens, documentaire, concert, chorégraphie...) Pause gourmande comprise (thé, pâtisseries...)
18hEntretiens avec Benoît Menut, compositeur et modérateur de cette soirée. "Pour aider à entrer dans l'univers d'Olivier Greif."
19h La présentation d’un documentaire de création musical d’Anne Bramard-Blagny et Julia Blagny consacré à Olivier Greif; 68 minutes appuyées sur plusieurs captations.
20h Vernissage, exposition de peintures « Autour et au-delà d’Olivier Greif » réalisée par Etienne Yver, autour d'une pause gourmande.
20h45 Une lecture par Philippe Murgier, de différents textes écrits par Olivier Greif qui s’inspirait de Shakespeare, Paul Celan, William Blake, John Donne, Etty Hillesum, entre autres...
21h Un concert d’œuvres d’Olivier Greif, The battle of Agincourt interprétée par Patrick Langot et Agnès Vesterman
21h30 Une chorégraphie de Carolina Udoviko et Omar Forte sur la « Sonate de requiem » d’Olivier Greif, depuis Buenos Aires, via Selfworld
22H30 Une analyse scientifique « Musique, cerveau et émotion ou l’empathie avec l’autre » dirigée par Emmanuel Bigand, Directeur de recherches au CNRS, avec Thierry Pozzo, du laboratoire INSERM de l'Université de Bourgogne et Jean-François Corvaisier, Violon du Trio des Aulnes. L'analyse est menée à partir d’un enregistrement du « Trio ».
23hNuit Blanche, ouverte par Pierrette Grant, mezzo soprano et Bruce Grant, Chef d'orchestre pour cette fois au Piano avec les Chants de L'âme.
Oeuvres pour piano et violon , interprétées par Stéphanie Moraly et Romain David
En liaison via Selfworld, Motel Culturel, Numérique et Virtuel en ligne, Avec La Prée, résidence d'Artistes de "Pour Que l'Esprit Vive", où furent invités Olivier Greif, Étienne Yver, Alexandre Gasparov, Benoit Menut, Anne Bramard-Blagny, et bien d'autres... Et avec Los Angeles, New-York, Buenos Aires, Kiev, entre autres... (sous réserve de connexion)
"Pour aider à entrer dans l'univers d'Olivier Greif."
Élève d'Olivier Greif, Benoit Menut fera le lien entre les différentes animations des deux journées consacrées au compositeur.
Le samedi à 18 heures, il présentera Olivier Greif, puis invitera à un débat avec compositeurs, interprètes et public présents. Il abordera la musique d'Olivier avec quelques données biographiques sommaires qui vont permettre de mieux situer la musique de Greif dans le temps et l'espace. Il interviendra sur la connaissance protéiforme de l'œuvre d'Olivier : tradition juive, rapport à la musique ancienne et Elizabéthaine en particulier, musique de l'Inde, citations de différentes époques, auto-citations, présence du blues, du jazz, du gospel, du rock..
Cette interview a été réalisée lors du festival de Bangor à Belle Ile.
Benoît Menut est né à Brest en 1977 au sein d’une famille de musiciens. C’est dans cette ville qu’il débute une formation musicale pluridisciplinaire (écriture, piano, violon, trompette, direction de chœur) et reçoit les conseils du compositeur Pierick Houdy. Ses premières œuvres sont ensuite données lors de festivals à Minsk, Tarente, Varsovie et Prague à la fin des années 1990.
A partir de 1995, il poursuit sa formation au CNR puis au CNSM de Paris et découvre parallèlement des horizons nouveaux au contact d’Olivier Greif avec lequel il a la chance de travailler de 1998 jusqu’à son décès prématuré en mai 2000.
Depuis 1999, il écrit pour des ensembles vocaux (« Cris de Paris », dir. Geoffroy. Jourdain, « Chœur Britten », dir. Nicole. Corti, trio Viva Lux, « Chanteurs de Saint-Christophe », dir. Lionel Sow, Chœur National des Jeunes « A Chœur Joie », dir. Valérie Fayet…) et des ensembles à géométrie variable. Citons, entre autres : Le Livre de Camille, opéra pour enfants (avec le soutien de l’ARIAM île de France, donné à la Cité de la Musique), Sonate à Quatre pour trio à cordes et harpe (pour l’ensemble Calioppée), trois quatuors de saxophones (quatuor Carré-mêlé), un quintette pour l’ensemble Trombamania, un concerto pour violoncelle et orchestre interprété par Dominique de Williencourt et l’ensemble Edgédé et une « Micro-Suite » pour violoncelle seul créé par Ophélie Gaillard. Ses œuvres sont jouées dans divers festivals ( La Chaise-Dieu, Biennale d’art vocal de la cité de la musique, »Flâneries de Reims, festival contemporain de Vienne, festival de chœur d’Arezzo, Printemps des orgues d’Angers, Ardèche à tout chœur, rencontres musicales de la Prée…). Le catalogue de Benoît Menut est actuellement composé d’une trentaine d’opus et est en cours d’édition aux éditions Symétrie (Lyon). Pour la saison 2009-2010, outre son projet d’œuvre scénique autour du poète Xavier Grall et des Triades de Dominique Lambert, il écrit un quatuor à cordes pour l’Ensemble Stanislas (Nancy) qui est créé salle Poirel en février 2010.
Depuis 2006, Benoît Menut est Secrétaire Général de l’Union Nationale des Compositeurs de Musique.
En octobre 2007 il entre en résidence à l’ Abbaye de La Prée et devient lauréat de la Fondation Natexis Banque Populaire –section composition- pour l’année 2008-2009.
Documentaire de création de 68 minutes de Anne Bramard-Blagny et Julia Blagny
L’aventure avait commencé entre Anne Bramard-Blagny et Olivier Greif, en août 1999 avec la captation pour MUZZIK, de sa « Sonate de guerre » pour piano interprétée par Pascal Amoyel.
Elle a été reprise en Juin 2008,avec quelques images filmées lors de la création du Trio de Benoît Menut écrit à la mémoire d’Olivier Greif.
L’Histoire se poursuit aujourd’hui…
Henri Dutilleux, Jean-Claude Casadesus, Marc Minkowski, Philippe Hersant, Emmanuelle Bertrand, Henri Demarquette, Pascal Amoyel, entre autres, sont les jalons du parcours qui doit aider à comprendre l’étrange pouvoir de cette musique car Olivier Greif ne laisse personne indifférent, ni ceux qui l’écoutent, ni ceux qui l’interprètent, ni ceux qui la programment…
« Le film retrace fidèlement l’itinéraire d’un créateur qui, vers la trentaine, s’enferma dans la richesse du silence mystique pour pouvoir revenir ensuite à une expression plus universelle de la douleur et atteindre ainsi les êtres au-delà de leurs différences. »
« Choisies en liaison avec des témoignages dont l’enchaînement fait sens, les plages musicales nombreuses s’épanouissent en contrepoint d’images dont le rythme ne casse pas l’écoute. »
« … Une introduction sensible et utile pour découvrir et comprendre la musique d’Olivier Greif. »
Une mère et sa fille pour une réalisation à quatre mains.
Anne, productrice-réalisatrice est une passionnée avec plus de 150 documentaires à son actif.
Après avoir exploré la planète et les cultures du Monde, Anne recentre en 2000 son activité dans le monde culturel : le Patrimoine, la Musique, les Artistes (musiciens, danseurs).
En résidence à la Prée, au cœur du Berry en 2008-2009, Anne redécouvre l’œuvre d’Olivier Greif et décide tout naturellement de lui rendre un hommage à l’occasion du 10ème anniversaire de sa mort.
Julia, réalisatrice, dès sa naissance en Bolivie est immergée par sa mère dans la planète « documentaire » et tout naturellement en fait son métier, en y apportant le fruit de sa solide formation à la Havane (Cuba) et sa jeunesse. Elle aussi se passionne pour le compositeur Olivier Greif et son œuvre.
• Chants de l’âme, (huile sur toile libre, 210 x 166 cm) • Too proud to die / Todesfuge, (huile sur toile libre, 195 x 136 cm) • Words x 3 / W. Shakespeare, (huile sur toile libre, 235 x 220 cm), sur le 2e quatuor sur des sonnets de Shakespeare, • Battle of Agincourt, (huile sur toile, 360 x 145 cm) • Tombeau de Ravel, (huile sur toile sur châssis, 50 x 50 cm) • Deux Portraits d’Olivier Greif, (huiles sur toile sur châssis, 50 x 50 cm) • Et certains travaux à l’encre sur papier
Olivier Greif fut mon ami pendant dix ans, ses dernières dix années. C’était le meilleur des amis, complice de création, compagnon de rires et de réflexion. Olivier Greif est mort en mai 2000, il y a tout juste dix ans. Il avait 50 ans.
Le 5 décembre 1994, Olivier Greif m’écrivait : « Notre amitié m’est précieuse, d’autant qu’elle se double d’une complicité que seuls peuvent connaître des gens qui œuvrent dans un même domaine, singulièrement celui de la création. »
Pourtant, Olivier était compositeur alors que je suis peintre. Plus loin, dans la même lettre il me disait : « Tu sais mon intérêt (le mot est faible) pour les correspondances, les interactions qui se produisent d’un art à l’autre. la « musique pure » ne me suffit plus. Je rêve moi aussi à une « Gesammtkunstwerk », et c’est bien d’ailleurs le seul point que l’on pourra jamais me trouver en commun avec Wagner… ! » Ainsi, tout comme moi , il aimait plus que tout les passerelles entre les arts, mais aussi rendre au public ce qui lui revient, car tout vient de lui. Nous étions persuadés que la rupture entre un art dit savant et l’art populaire était factice et dangereuse, une aliénation entretenue. Nous avons travaillé ensemble sur différents projets et les peintures qui seront montrées ont toutes été créées avec Olivier ou en écho de sa musique : Chants de l’âme, Todesfuge, 2e quatuor sur des sonnets de Shakespeare, Tombeau de Ravel, Battle of Agincourt…
« C’est à l’Abbaye de La Prée (en Berry) de 1996 à 1999 que j’ai eu le privilège de croiser plusieurs fois Olivier Greif et d’échanger avec lui des mots, beaucoup de notes, et surtout de l’écouter jouer sa musique.
C’est aussi dans ce lieu rare et protégé que j’ai connu Étienne Yver et que depuis, une forte amitié nous unit.
Mon travail de diseur s’orientant de plus en plus vers une alternance littérature et musique, mots et mélodies, paroles et rythmes, je me joindrai volontiers au groupe d’artistes qui souhaitent rendre hommage à Olivier Greif pour ces journées du patrimoine 2010.
Ces rencontres devraient nous offrir cette possibilité, rare, d’unir nos talents dans une même énergie, une même pensée. Lors de ces journées je dirai un peu de Greif, un peu de Etienne Yver, un peu de Shakespeare aussi, qu’Olivier aimait tant, et que nous aimons tous. »
CONCERT
The battle of Agincourt Sonate pour deux violoncelles
Olivier Greif (1996)
Interprétation Patrick Langot et Agnès Vesterman, récompensés par 5 diapasons en mai 2010.
« Vaste méditation sur la guerre et sur la mort, la sonate fait entendre dans les mouvements extrêmes le chant profane, The Agincourt’s tune, de 1415, qui a servi par la suite à un hymne anglican. La chaconne sonne comme un réveil des morts. Le long adagio plaintif se souvient d’un chant du ghetto de Varsovie, Shtil, di nacht is ojsgesternt ("Silence, la nuit est peuplée d’étoiles"). […] Série de variations sur le Agincourt’s tune, le Final s’inspire de la ballade de John Keats, La Belle Dame sans Merci, et constitue une allégorie de la “Mort triomphante”. »
Elève d’Eva Descaves puis d’Erwan Fauré et Henri Demarquette, Patrick Langot mène une double carrière sur violoncelles moderne et baroque. Après un 1er Prix de violoncelle (classe de Jean-Marie Gamard) et un 1er Prix de Musique de Chambre au CNSM de Paris, il obtient un 1er Prix de Musique Ancienne au CNR de Paris (classe de David Simpson).
Il se produit fréquemment en soliste avec l’Ensemble Matheus, le Collegium Orpheus, La Réjouissance, Les Cordes dans des concertos de Vivaldi, CPE Bach, Porpora.
Au retour de ses études aux Etats-Unis avec Harvey Shapiro, professeur à la Juilliard School, elle rejoint le Quatuor Arpeggione. En 2006, elle forme un duo avec Garth Knox, altiste compositeur et ardent explorateur de la viole d’amour.
Un deuxième duo voit le jour avec le violoncelliste Patrick Langot. Avec la complicité de leur ami peintre Etienne Yver, ils créent des duos "d'Yver" de Nicolas Bacri, Philippe Forget et Régis Campo. En Mars 2009, les duos et les Suites pour violoncelle seul de Philippe Forget sortent chez le label Anima. En Avril 2010, l'enregistrement de la Sonate pour deux violoncelles "La Bataille d'Agincourt" de Olivier Greif sort chez Zigzag.
Depuis deux ans, elle joue également en sonate avec le pianiste Jean-François Bouvery. Elle a écrit un essai intitulé « L’attitude d’improvisation dans l’apprentissage instrumental ». Depuis 2002, elle crée des spectacles avec le poète comédien Vincent Vedovelli.
Agnès Vesterman est actuellement professeur de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et professeur de violoncelle au Conservatoire National Régional de Boulogne-Billancourt.
Sonate de Requiem pour violoncelle et piano (1979 / 1993)
« La Sonate de Requiem a été écrite au début 1979 à la suite de la mort de ma mère. Elle m’a été dictée autant par la volonté de déplorer la perte d’un être cher que par celle de montrer que la mort ne marque pas la fin de la vie : elle est un des épisodes qui jalonnent l’évolution humaine. L’œuvre, en un mouvement joué sans interruption, décrit donc le voyage de l’âme jusqu’aux cités célestes, à travers les méandres des mondes intérieurs. [...] La dernière section de la sonate tente de décrire ce qui est indescriptible : le Paradis. Ici tout n’est qu’unité – unité de celui qui contemple avec la chose contemplée. »
Interprétation de Carolina Udoviko et Omar Forte sur la Sonate de requiem de Olivier Greif, depuis Buenos Aires, via Selfworld
Retransmettre les émotions du danseur sur une musique poignante n'est pas chose facile, Carolina Udoviko se lance pourtant le défi et pour se faire elle part dans l'une des œuvres les plus dramatiques d'Olivier Greif; la Sonate de Requiem.
Ce qui m’intéresse chez Greif c’est qu’il n’y a pas de rythmes définis ; on passe d’un rythme à un autre tant et si bien que l’on finit par ne plus savoir qui mène et qui est mené.
C.U
Carolina Udoviko
Elle s’initie au Tango à Buenos Aires où elle fréquente assidument les Milongas Portenas traditionnelles où elle acquière toutes les connaissances du Tango Milonguero, du Tango salon, Valse et Milonga. Elle commence à enseigner le Tango dans son studio du quartier Almagro à Buenos Aires. Elle reçoit la médaille d’or du prix du Brésil Josué Quésada, donné à des personnes contribuant à la divulgation de la culture Argentine. Elle inaugure par la suite sa propre école de Tango, nommé « Tango B’ Aires ». Elle chorégraphiera aussi de nombreux spectacles.
Olivier Greif explique :" le titre ""De profondis" a beau ne désigner que son premier mouvement, il donne pourtant sa couleur émotionnelle à l'œuvre toute entière(dont il fut pendant un temps le sous-titre général) : celle d'un absolu désespoir , à peine adouci vers son terme. Pour autant, ce désespoir n'est pas une finalité en soi, mais- à l'instar de ce qui est dit dans le psaume 130 - un moyen de tendre vers Dieu et de l'atteindre. Aussi noir qu'il soit ce désespoir est un absolu.", reprenant à son compte cette phrase d'Albert Camus : "Au centre de notre œuvre, fût-elle noire, rayonne un soleil inépuisable".
Pour vous donner une idée de son atmosphère assez effroyable sachez que le premier mouvement est ponctué au piano par nombreux clusters des avant bras dont l'effet sonore est pour le moins terrorisant... Si le second mouvement porte le nom rassurant de Java et commence assez "bien" ou du moins dans une certaine sérénité, elle se déstructure totalement à en devenir morcelée et tout autant funèbre, fantomatique... le soleil ne rayonne qu'à partir du troisième mouvement "Romanze" un peu plus paisible. Olivier Grief estime le quatrième mouvement "Alla breve" comme "une progression ininterrompue vers la l'éclat et la lumière", mais l'œuvre s'achevant sur une reprise brillante et affirmative, du discours sombre du 1er mouvement De Profundis. Une œuvre torturante et violente, émouvante, certes loin du bel canto italien mais qui va droit au cœur ou plus exactement à l'âme.
TRIO DES AULNES
Associant Jean-François Corvaisier (violon), Laurent Lagarde (violoncelle) et Olivier Chauzu (piano) , le trio des Aulnes est devenu un groupe important dans la culture Bourguignonne. Romantiques par excellence, ils abordent la quasi-totalité de la littérature pour trio, de Haydn à nos jours. S’ils excellent dans les œuvres de Beethoven, de Brahms ou Shumann, ils apprécient également les répertoires plus colorés de compositeurs comme Dvorak et Martinu. Ils n’hésitent pas non plus à se lancer dans l’interprétation des auteurs contemporains qu’ils affectionnent et aiment faire découvrir. Le Trio des Aulnes qui fut lauréat du concours international d’Illzach, s’est vu décerné le prix SPEDIDAM pour la meilleure interprétation du trio de Ravel.
« MUSIQUE, CERVEAU ET ÉMOTION OU L’EMPATHIE AVEC L’AUTRE »
Emmanuel Bigand, Directeur de recherches au CNRS et professeur de sciences cognitives à l’Institut Universitaire de France a participé en collaboration avec ABB Reportages, Thierry Pozzo, le Trio des Aulnes, le Conservatoire a Rayonnement Régional (CRR) de Dijon et les laboratoires CNRS (LEAD) et INSERM (U887) de l’Université de Bourgogne à une expérience portant sur les effets de l’empathie émotionelle. Cette expérience à été menée à partir d’un enregistrement du « Trio » d’Olivier Greif interprété par le trio des Aulnes.
Par Emmanuel Bigand, Professeur des Universités en Psychologie cognitive, Université de Bourgogne, Membre Senior de l’Institut Universitaire de France, Directeur de Laboratoire d’Étude de l’Apprentissage et du Développement au C.N.R.S UMR5022, Coordinateur du projet européen EBRAMUS.
Et Thierry Pozzo, directeur de recherches à l'INSERM
(Université de BOURGOGNE)
Avec Jean-François Corvaisier, Violon du Trio des Aulnes.
Nuit Blanche
A 23h, ouverte par Pierrette Grant, mezzo soprano Bruce Grant, chef d'orchestre pour cette fois au piano, avec une interprétation de quelques Chants de l'Âme : Tyger, Sic vita et Peace.
Et ensuite, carte blanche aux notes et aux mots La scène à ceux qui la prendront...
Alexis Galperine,
Stéphanie Moraly et Romain David (récompensé par 5 diapasons) dans les oeuvres pour violon et piano - sonate N°1, meeting of the water et Adagio
Alexandre Gasparov, pour son "Hommage à Olivier" avec Patrick Langot, au violoncelle
William Powell depuis Los Angeles, dans une interprétation de "Ich Ruf Zu Dir"
En direct de Los Angeles
"Ich Ruf Zu Dir" avec Bill Powell
Olivier Greif "Ich Ruf Zu Dir" (1999) Sextuor pour piano, clarinette et quatuor à cordes
I. Scream II. Roundabout III. Ghost IV. Sambor
Lorna Eder, piano William Powell, clarinette Mark Menzies, violon I Mona Jeon Tian, violon II Andrew MaIntosh, alto Erika Duke-Kirkpatrick, violoncelle
Dans le Roy O. Disney Recital Hall, au California Institute of the Arts à Valence, Californie.
A minuit.
SELFWORLD, forum de discussion en temps réel
Selfworld aux journées du patrimoine c’est :
Une connexion avec la Prée, résidence artistique d'Olivier Greif, Benoit Menut, Etienne Yver, Anne Bramard-Blagny, entre autres.
Une connexion avec Kiev, Lviv et Sambor en Ukraine, lieu d’origine de la famille Greif, à l’époque où cette terre appartenait à la Pologne.
Une connexion avec l’Allemagne dans les villes de Berlin et Munich, lieux de résidence et de travail d’Edward Brunner.
Une connexion à Londres avec Jennifer Smith, l’interprète des « Chants de l’âme ».
Une connexion avec les Etats-Unis et les villes de :
New-York (qui a accueilli Olivier Greif durant ses études à la Juilliard School)
Los Angeles (qui est le lieu de résidence de William Powell, clarinettiste, ami de Greif)
Une connexion avec Buenos Aires, avec Carolina Udoviko
Pour rentrer dans la chambre SELFWORLD,
Vous devez être munie d'un ordinateur avec caméra et micro 1/ cliquez ici : http://www.selfworld.net/room_events/28
2/ Cliquez sur OUVRIR LA CHAMBRE
3/ Rentrer votre nom et validez; autorisez ( pour que passe votre image et votre voix). On doit alors vous voir.
4/ Dire ce que vous avez à dire en cliquant et en laissant appuyée votre souris sur le micro ( cela fonctionne comme un walkman, on appuie pour parler; On relâche pour écouter)
Pour être sur que ca marchera le 18 septembre, et si vous voulez, nous pouvons organiser une répétition, il faut juste que vous nous indiquez la date et l’heure que vous conviennent. L'idée de Selfworld, c'est de faire se rejoindre, autour d'un évènement commun, des personnes qui ne pourront être ensemble physiquement. C'est aussi d'inviter ceux qui le veulent à reproduire dans leur ville, leur pays, des évènements similaires. C'est aussi une option pour faire avancer la création en ligne, et toutes vos idées seront les bienvenues...
« Qui suis-je ? Où suis-je ? Qui est en moi ? Qui parle en moi ? Qui chante en moi ? Qui dit « Je » ? Qui pense en moi ? Qui sait qu’il pense ? Qui joue ? Qui mange ? Qui bouge ? Qui vit ? Qui meurt ? Enfin au-delà de la mort, qui reste ? » interrogeait Olivier GREIF.
Avant sa naissance, sa mère avait pressenti qu’il serait compositeur…
Olivier Greif est né en 1950 à Paris. Il y fait ses études musicales au Conservatoire National de Musique où il a été l’élève de Lucette Descaves pour le piano, Jean Hubeau pour la musique de chambre, Tony Aubin pour la composition et Marius Constant pour l’orchestration.
Âgé de neuf ans, il joue sa première composition NAUSICAA.
En 1967, il obtient le premier prix de composition, et le premier prix de musique de chambre.
Très tôt, il est marqué par le fait que son père et sa mère nés en Pologne, aient fait le choix de vivre à Paris, et que son père ait été déporté à Auschwitz.
En 1969, il se rend à New York pour étudier pour étudier la composition avec Luciano Berio, alors professeur à la Juilliard School ; il devient son assistant à l’Opéra de Santa Fé. Il rencontre Salvador Dali, Andy Warhol.
Il poursuit alors une double activité de compositeur et de pianiste qui le conduit à se produire en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Ses œuvres ont fait l’objet de commandes venant d’organismes aussi divers que l’Opéra de Paris, le Festival d’Automne, Radio France, la Radio Suisse Romande, Le Conservatoire de Paris, l’Association Musique Nouvelle en Liberté ou encore l’Ensemble Musique Oblique.
Dans les années 1980, il interrompt sa carrière pour une période de retraite spirituelle, menée sous le nom de Haridas Greif pendant une vingtaine d’années, dont 15 passées en retrait du monde.
En 1997, l’Association Pour que l’Esprit Vive l’invite à devenir artiste en résidence à l’abbaye de la Prée.
Reprise dans les années 90 avec une intensité croissante jusqu’à sa mort subite en mai 2000 à Paris, son activité de compositeur laisse plus d’une centaine d’œuvres en musique de chambre (sonates, duo, trio, quatuors, quintette, sextuor…), orchestrales (concertos, symphonie) où la voix a une place très importante à côté des œuvres vocales pures (mélodies, chansons, chœurs, opéra).
Parmi ses œuvres majeures, l’Office des Naufragés donné dans le cadre du Schauspielhaus de Berlin, les Chants de l’âme, le Trio avec piano et le Troisième Quatuor interprétés à la Maison de Radio France.
En 1977 et 1996, Olivier Greif a reçu le prix Nicolo puis le prix Chartier de composition musicale décernés par l’Académie des Beaux-arts (Institut de France).
En Janvier 1999, Olivier Greif a obtenu un diapason d’Or pour son enregistrement consacré à la Musique de piano de Francis Poulenc.
Depuis 1999, il écrit pour des ensembles vocaux (« Cris de Paris », dir. Geoffroy. Jourdain, « Chœur Britten », dir. Nicole. Corti, trio Viva Lux, « Chanteurs de Saint-Christophe », dir. Lionel Sow, Chœur National des Jeunes « A Chœur Joie », dir. Valérie Fayet…) et des ensembles à géométrie variable. Citons, entre autres : Le Livre de Camille, opéra pour enfants (avec le soutien de l’ARIAM île de France, donné à la Cité de la Musique), Sonate à Quatre pour trio à cordes et harpe (pour l’ensemble Calioppée), trois quatuors de saxophones (quatuor Carré-mêlé), un quintette pour l’ensemble Trombamania, un concerto pour violoncelle et orchestre interprété par Dominique de Williencourt et l’ensemble Edgédé et une « Micro-Suite » pour violoncelle seul créé par Ophélie Gaillard. Ses œuvres sont jouées dans divers festivals ( La Chaise-Dieu, Biennale d’art vocal de la cité de la musique, »Flâneries de Reims, festival contemporain de Vienne, festival de chœur d’Arezzo, Printemps des orgues d’Angers, Ardèche à tout chœur, rencontres musicales de la Prée…). Le catalogue de Benoît Menut est actuellement composé d’une trentaine d’opus et est en cours d’édition aux éditions Symétrie (Lyon). Pour la saison 2009-2010, outre son projet d’œuvre scénique autour du poète Xavier Grall et des Triades de Dominique Lambert, il écrit un quatuor à cordes pour l’Ensemble Stanislas (Nancy) qui est créé salle Poirel en février 2010.
Anne, productrice-réalisatrice est une passionnée avec plus de 150 documentaires à son actif.
Julia, réalisatrice, dès sa naissance en Bolivie est immergée par sa mère dans la planète « documentaire » et tout naturellement en fait son métier, en y apportant le fruit de sa solide formation à la Havane (Cuba) et sa jeunesse. Elle aussi se passionne pour le compositeur Olivier Greif et son œuvre.
Olivier Greif fut mon ami pendant dix ans, ses dernières dix années. C’était le meilleur des amis, complice de création, compagnon de rires et de réflexion. Olivier Greif est mort en mai 2000, il y a tout juste dix ans. Il avait 50 ans.
Elle s’initie au Tango à Buenos Aires où elle fréquente assidument les Milongas Portenas traditionnelles où elle acquière toutes les connaissances du Tango Milonguero, du Tango salon, Valse et Milonga. Elle commence à enseigner le Tango dans son studio du quartier Almagro à Buenos Aires. Elle reçoit la médaille d’or du prix du Brésil Josué Quésada, donné à des personnes contribuant à la divulgation de la culture Argentine. Elle inaugure par la suite sa propre école de Tango, nommé « Tango B’ Aires ». Elle chorégraphiera aussi de nombreux spectacles.
Associant Jean-François Corvaisier (violon), Laurent Lagarde (violoncelle) et Olivier Chauzu (piano) , le trio des Aulnes est devenu un groupe important dans la culture Bourguignonne. Romantiques par excellence, ils abordent la quasi-totalité de la littérature pour trio, de Haydn à nos jours. S’ils excellent dans les œuvres de Beethoven, de Brahms ou Shumann, ils apprécient également les répertoires plus colorés de compositeurs comme Dvorak et Martinu. Ils n’hésitent pas non plus à se lancer dans l’interprétation des auteurs contemporains qu’ils affectionnent et aiment faire découvrir. Le Trio des Aulnes qui fut lauréat du concours international d’Illzach, s’est vu décerné le prix SPEDIDAM pour la meilleure interprétation du trio de Ravel.
Par Emmanuel Bigand, Professeur des Universités en Psychologie cognitive, Université de Bourgogne, Membre Senior de l’Institut Universitaire de France, Directeur de Laboratoire d’Étude de l’Apprentissage et du Développement au C.N.R.S UMR5022, Coordinateur du projet européen EBRAMUS.
En 1969, il se rend à New York pour étudier pour étudier la composition avec Luciano Berio, alors professeur à la Juilliard School ; il devient son assistant à l’Opéra de Santa Fé. Il rencontre Salvador Dali, Andy Warhol.