Page 3 de 27 Spectacle musical Samedi 25 janvier à 20h30 et dimanche 26 janvier à 18h ![]() « Un Voyage en musique »d’après les Lettres d’Italie du Président Charles de Brosses, 1739-40. Michelle Tellier et Le Concert de l’Orangerie - Flûte à bec, Michelle Tellier - Violons, Isabelle Lesage et Koji Yoda - Clavecin, Philippe Ramin
Lettres dites par Marie-Claude Pascal, Auteur, journaliste du patrimoine culturel, Conservateur Honoraire du Patrimoine de la Ville de Dijon
Un concert-lecture pour comprendre, a posteriori, l'importance du soutien des mélomanes dijonnais dans le destin musical de Jean-Philippe Rameau. Suivre l’itinéraire du Président de Brosses en Italie est, au sens figuré, un véritable « film », où s’incarnent villes et personnages célèbres, femmes et bonne chère, arts et spectacles, en un XVIIIe siècle bruissant de couleurs et de créativité. Le Concert de l’Orangerie en illustrera une « bande-son » avec des compositeurs qui enflammèrent l’émotion de Charles de Brosses : concertos en dialogue pour flûte à bec et cordes de Vivaldi et Scarlatti, somptueuses œuvres pour clavecin de Rameau, agrémenteront la lecture vivante de quelques unes de ces lettres précises, spirituelles, pleines de sève et de fantaisie.
En 1739, un conseiller au Parlement de Bourgogne, âgé de 30 ans, quitte Dijon pour l’Italie, à la recherche d’œuvres perdues de Salluste. Curieux de la vie, amoureux du beau, esprit vif et gai, Charles de Brosses s’intéresse à tout (histoire, géologie, droit, philologie, arts) et fréquente un petit groupe de gens cultivés qui fonderont l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon en 1740. En Italie, il veut tout entendre, tout voir à Gênes, Milan, Venise, Bologne, Rome, Naples, entre autres : il relatera ce « Grand Tour » dans des « Lettres d’Italie », dont la vivacité et l’humour nous transportent au cœur d’un pays dont l’essence spontanée et vibrante est le Baroque incarné. Comment résister au portrait que Charles de Brosses peint de Vivaldi, un « vecchio » encore doté d’une « furie de composition prodigieuse », « qui s’est fait de ses amis pour lui vendre des concertos bien chers », quelle ville que cette Venise où il y a « académie » presque tous les soirs, où l’on peut entendre de la « musique transcendante » dans les « hôpitaux »,où l’on trouve des « filles [illégitimes] ou orphelines que l’on exerce uniquement à exceller dans la musique. Elles chantent comme des anges, jouent de tous les instruments, car il n’y a de si gros instrument qui puisse leur faire peur » !
Rome, selon lui, est peuplée –à parts égales – « de statues, de prêtres, de gens qui ne font pas grand-chose, et de gens qui ne font rien… » À Naples, il s’émerveille des quatre opéras qui sont tous en activité en même temps : sous sa plume, les artistes et les décors longtemps imaginés prennent vie, s’animent, se colorent, et se dégustent en musique avec Le Concert de l’Orangerie. Réservez dès maintenant En savoir plus sur Michelle Tellier En savoir plus sur Le Concert de l'Orangerie En savoir plus sur l'année Rameau
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