Vendredi 24 Juin - 20h30
Dimanche 26 juin 18h

Symphonies de Beethoven
transcrites pour piano à quatre mains

 

 

 

Jusqu’à la démocratisation du concert symphonique, et à l’apparition du disque, l’audition des œuvres symphoniques était réservée à une élite. Au dix-neuvième siècle, de nombreux arrangeurs ont cherché à faire connaitre ces œuvres par le biais de transcriptions pour piano. C’est ainsi que de très nombreuses symphonies dont celles de Mozart et de Beethoven ont été transcrites pour le piano à 4 mains, pour pouvoir être exécutées dans les salons. Il existe aussi des transcriptions pour piano 2 mains, comme celles des symphonies de Beethoven par Franz Liszt, qui représentent un tour de force pianistique à la portée d’un tout petit nombre de pianistes.

Réaliser une bonne transcription pour le piano d’une œuvre symphonique n’est pas chose facile.  D’une part, le piano est un instrument percussif, et donc au son court, donc un des problèmes est de donner l’illusion d’une note très longue, sans le son. D’autre part l’écriture d’une symphonie, surtout à partir de Beethoven est très polyphonique et extrêmement chargée. Le son de l’orchestre est composé de timbres très différents (cordes, bois, cuivres, percussions), ce qui permet à l’oreille une écoute analytique de l’œuvre. Le piano, lui, a un timbre homogène, et l’oreille discerne moins les subtilités de la polyphonie. Donc le travail du transcripteur est doublement difficile : comment donner l’illusion d’un son long, et comment introduire dans la transcription suffisamment de transparence pour que la polyphonie et le contrepoint apparaissent ? Un troisième problème se pose : il faut que la transcription soit « jouable » au piano, sans trop amputer la partition orchestrale. En effet, la technique pianistique, bien que très développée, a ses limites, ne serait-ce que dues aux dimensions des mains des interprètes.

Nous avons choisi, après avoir déchiffré quelques transcriptions des symphonies de Beethoven, la version d’Ugo Ulrich (1827-1872, compositeur et arrangeur de grand talent, extrêmement malchanceux), qui allie un très grand sens pianistique à une très belle polyphonie.

 

Notre but est de récréer cette ambiance « salon » du dix-neuvième siècle. Nous  avons choisi deux  symphonies, une très connue, la symphonie pastorale, et une injustement moins jouée, la quatrième, toutes deux parmi les symphonies « lumineuses » de Beethoven, et dont les transcriptions d’Ulrich rendent un juste hommage aux œuvres originales. 

 

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  Denis Farrugia 

Paul Molin

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