Les Compositeurs

        

Franz Schubert  (1797-1828)

 Compositeur autrichien,

          Grande figure romantique, Franz Schubert présida à la naissance du lied allemand, réalisant dans ce genre la fusion idéale entre poésie et musique. Son œuvre, exceptionnellement abondante pour une existence aussi brève, témoigne d'une richesse mélodique sans cesse renouvelée.

Auteur de nouveaux cycles de lieder (la Belle Meunière, 1823-1825 ; Voyage d'hiver,1827), il s'illustre aussi dans la musique de scène, celle qu'il écrit pour Rosamunde (1823) étant sa plus grande réussite. Outre l'admirableOctuor en fa (1824), il publie ses trois derniers quatuors à cordes (n° 13, qui est une variation d'un thème de Rosamunde, 1824 ; n° 14, la Jeune Fille et la Mort, id. ; n° 15 en sol, 1826), ainsi qu'un grand nombre de sonates et de quintettes. Excellant dans la musique de chambre, il compose pour le piano les sixMoments musicaux (1823-1827) et les huit Impromptus (1827-1828), empreints d'un lyrisme très personnel.

       Également en quête de la perfection symphonique, il donne avec sa symphonie n° 9 en ut majeur, dite la « Grande Symphonie » (1826), une œuvre qui reste la pierre angulaire de toute la littérature orchestrale moderne.

 

Frédéric Chopin (1810-1849)

Pianiste et compositeur polonais.

Appartenant à la Pologne par la nature de son art et par les sources de son inspiration, Frédéric Chopin est en plein romantisme un musicien d'esprit encore classique. Il a joué un rôle exceptionnel dans la formation de l'harmonie moderne et dans l'histoire du piano.

Travailleur acharné, il remanie sans cesse ses partitions, témoigne Geoge Sand. Lui qui n'a écrit que pour le piano (à l'exception d'un duo concertant et ses 17 lieder de jeunesse, publiés à titre posthume) revient une dernière fois à la musique de chambre (Sonate en sol mineur pour violoncelle et piano, 1845-1846).

 

Franz Liszt (1811-1886)

Compositeur et pianiste hongrois, « Prophète » du piano, dont il renouvela profondément la technique, Franz Liszt fut aussi un compositeur qui innova dans le domaine de l'harmonie. Magnifiquement inspiré par les deux égéries de sa vie, il contribua à l'apothéose du romantisme en musique.

Influencé par le répertoire vocal de la Renaissance, Liszt élabore de grandes œuvres religieuses : les variations sur un thème de Bach, Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen ([« Pleurer, se lamenter, se tourmenter, être désespéré »] 1862), Christus (1862-1866), qui est son plus bel oratorio, la Missa choralis (1865) et la Messe du couronnement ([en l'honneur de l'empereur François-Joseph Ier, devenu roi de Hongrie] 1867).

Jusqu'à un âge avancé, Liszt restera un grand voyageur, partageant son temps entre Rome, Weimar et Budapest. Il remplit ces années d'œuvres exceptionnelles : les Jeux d'eau à la villa d'Este (1877), qui impressionneront le jeune Debussy ; Via crucis ([« le Chemin de croix »] 1879) ; la troisième des Années de pèlerinage (1883) ; les pièces prophétiques pour piano que sont Gondole lugubre, Csardas macabre et Bagatelle sans tonalité. Pendant près d'un siècle, ces œuvres ne susciteront que l'incompréhension, y compris celle de Wagner.

 

Maurice Ravel (1875-1937)

          Homme à la personnalité indépendante et énigmatique, Maurice Ravel laisse une œuvre qui se situe à la charnière entre le XIXe et le XXe siècle, temps des querelles entre modernistes et traditionnalistes, entre l’avenir et le passé. Souvent comparé à Debussy, avec lequel il partage cette utilisation de l’harmonie comme une couleur, avec des dissonances non résolues, il s’en distingue par une écriture pianistique très novatrice et une maitrise de l’orchestration